par Alors qu’il multiplie les annonces pour lutter contre la vie chère outre-mer, Manuel Valls s’attire les foudres d’Emmanuel Macron. Le président, exaspéré, voit rouge face à un ministre jugé trop indépendant, au risque de fragiliser le processus en Nouvelle-Calédonie.
C’est un agacement qui ne passe plus inaperçu à l’Élysée. Selon un proche du chef de l’État cité par L’Express, Emmanuel Macron est aujourd’hui «énervé fort» contre l’un de ses ministres. Et pas n’importe lequel : Manuel Valls, ministre des Outre-mer, dont l’activisme et les prises de position commencent sérieusement à irriter le président. À tel point que certains dans l’entourage présidentiel soupirent : «Valls n’a pas le mandat ni la légitimité pour agir.» Lundi 17 mars, lors d’une visite en Martinique, Manuel Valls a annoncé en fanfare un projet de loi contre la vie chère dans les territoires ultramarins, attendu avant l’été. L’ex-Premier ministre a détaillé les cinq priorités du texte en préparation. Des mesures saluées localement, mais qui ont laissé un goût amer à Paris.
Alors que le ministre des Outre-mer se donne des airs de capitaine réformateur, Emmanuel Macron, lui, observe ces gesticulations d’un œil sceptique, voire inquiet. Selon L’Opinion, le président a récemment multiplié les appels à la prudence, notamment sur le dossier sensible de la Nouvelle-Calédonie. Le chef de l’État redoute que Manuel Valls, en multipliant les initiatives, ne précipite l’archipel sur la voie de l’indépendance, mettant ainsi en péril un processus délicat, fruit d’années de négociations. «Il veut enclencher une véritable transformation économique des territoires ultramarins», a plaidé Manuel Valls en Martinique, promettant même de s’inspirer des propositions des parlementaires ultramarins. Pourtant, à l’Élysée, cette fougue est perçue comme de l’impatience, voire de l’ambition personnelle mal placée. «C’est surtout l’indépendance de son ministre qui irrite Emmanuel Macron», confie une source proche du dossier à L’Express. Un président, qui, parfois, rêverait presque de reprendre lui-même le portefeuille des Outre-mer, tant les équilibres y sont fragiles et les dossiers épineux.
Source : Gala
