Dans une interview accordée à Sud-Ouest, François Bayrou a réagi aux critiques concernant le coût de la rénovation de son bureau au sein de l’hôtel de ville de Pau.
François Bayrou est au cœur d’une nouvelle polémique. Comme l’a rapporté le Huffington Post le vendredi 29 août dernier, selon les informations de Mediapart, cet été, le Premier ministre a fait une demande pour rénover son bureau au sein de l’hôtel de ville de Pau, dont il est toujours maire. Des travaux qui n’ont pas encore commencé mais qui ont été approuvés par un arrêté municipal datant du 28 juillet dernier. En enquêtant, nos confrères ont appris que l’objectif était de «redonner sa splendeur» au bureau. Une pièce qui sera refaite du sol au plafond. «Récupération du parquet d’origine, application d’un enduit afin de retrouver ’l’esprit d’antan’ de la pièce, retrait de câbles, de prises, d’interrupteurs et mise en place de nouveaux luminaires», a ainsi listé le site d’information. Le coût de cette opération est estimé à 40.000 euros, financés exclusivement par des fonds publics. Un projet coûteux qui provoque de nombreuses réactions alors que le chef du gouvernement appelle à faire des économies.
Si jusqu’ici, François Bayrou n’avait pas réagi aux critiques qu’il a reçues à ce sujet, ce dimanche 31 août, c’est chose faite. Lors d’une interview exclusive accordée à Sud-Ouest, le Premier ministre a d’abord affirmé : «Tout ceci est complètement dingue !». Avant d’expliquer : «Nous avons refait au cours des dix dernières années la totalité des bureaux de l’Hôtel de ville, de l’Hôtel de France qui abrite la Communauté d’agglomération, du Piano (un bâtiment qui accueille les services, à l’est de la ville, NDLR), de tous les services techniques. À l’Hôtel de ville, on a refait tous les bureaux, toutes les salles de réunion, la salle des mariages, etc.». Le père de six enfants a ensuite indiqué à nos confrères : «Le seul bureau qui n’a pas été fait, parce que j’ai souhaité que les autres aient la priorité, c’est celui du maire. Un bureau qui a plus de trente ans et qui tombe en ruines».
Source : Gala