Dans une interview accordée à Paris Match à l’occasion de la publication de son nouveau livre, Mais qui va garder les enfants, chez Fayard, Ségolène Royal a évoqué sa vie personnelle avec pudeur. Elle a parlé de son rôle de mère et de grand-mère, ainsi que des épreuves qu’elle a traversées durant sa carrière politique. Sans nommer François Hollande, son ancien compagnon et père de ses quatre enfants, elle a abordé pour la première fois, de manière subtile, les difficultés familiales qu’elle a connues.
Candidate à l’élection présidentielle en 2007 alors que son couple traversait une période difficile, elle raconte les sacrifices que sa vie publique lui a imposés. Elle confie notamment qu’un de ses enfants lui a écrit une lettre poignante, lui demandant simplement “de voir davantage sa maman”. Cette lettre a été un déclic pour elle.
Ségolène Royal se confie sur l’infidélité de François Hollande
Elle explique avoir longtemps jonglé entre ses responsabilités de mère et sa carrière politique. Elle précise que ses enfants ne lui ont jamais reproché quoi que ce soit. Elle ajoute qu’elle n’a jamais pris de vacances sans eux, préférant se consacrer soit à sa famille, soit à son engagement politique.
Elle évoque aussi une période difficile, en affirmant : “Même pendant les difficultés familiales, dont les Français ont pris connaissance”, je me suis tue pour les protéger.” Cette phrase, sobre mais lourde de sens, est souvent perçue comme une référence à l’un des épisodes les plus médiatisés de sa vie : la rupture avec François Hollande, révélée après des années de rumeurs d’infidélité.
Une femme politique avant tout une mère et une grand-mère
La séparation avait fait la une des journaux à l’époque. Ségolène Royal, qui avait choisi de garder le silence malgré l’humiliation publique, ne prononce toujours pas de noms. Son discours semble aujourd’hui clore une blessure ancienne, en expliquant qu’elle a préféré se taire pour protéger ses enfants.
Devenue grand-mère, elle se montre plus sereine. Lorsqu’on lui demande comment elle se sent avec ses cinq petits-enfants, elle répond simplement : “Joyeuse”.
Elle a aussi décidé de se concentrer sur la transmission. Elle apprend le piano à ses petits-enfants et leur transmet ce que sa mère lui a appris : la découverte de la nature et le nom des plantes. Pour elle, c’est une manière de retrouver l’essentiel après des décennies d’exposition médiatique.