Thomas Pesquet répond aux attaques des complotistes
Très populaire, Thomas Pesquet reste fidèle à lui-même en exprimant son franc-parler. À l’occasion de la sortie de son nouveau livre d’entretiens avec le physicien Étienne Klein, intitulé Éloges du dépassement (éd. Flammarion), l’astronaute français, qui a récemment dévoilé son salaire, a accordé une interview au Parisien. Il y parle de sa vie après l’espace et de la manière dont il gère les critiques sur les réseaux sociaux, notamment celles des complotistes.
Depuis son retour sur Terre, le spationaute de 47 ans, héros de deux missions à bord de la Station spatiale internationale, reste une figure respectée dans le paysage scientifique français. Cependant, comme beaucoup de chercheurs et d’astronautes, il doit faire face à des critiques absurdes ou à des théories du complot, telles que celles niant les missions lunaires américaines ou remettant en question les avancées spatiales.
Une réaction sincère face à la désinformation
Interrogé sur sa tendance à répondre parfois aux “rageux” en ligne, Thomas Pesquet a exprimé son agacement face à la désinformation. Il déplore que certains remettent en cause un travail qui a demandé des centaines d’heures d’efforts, souvent au détriment de la vie de famille. Il cite notamment ceux qui critiquent le programme Apollo, alors que de nombreux professionnels ont consacré leur vie à ces missions. Il explique : “Je trouve ça hyper violent”.
Cette phrase, devenue virale, traduit le ras-le-bol du spationaute face à ceux qui, sans aucune compétence scientifique, s’autoproclament experts du cosmos depuis leur salon. Bien qu’il reconnaisse que les attaques en ligne peuvent être blessantes, Thomas Pesquet préfère continuer à défendre la vérité et à ne pas se laisser déborder par ces critiques.
Le soutien de la majorité silencieuse
Il confie : “Sur X, il y a les insultes. Ces gens ne se rendent pas compte qu’ils sont aussi un peu manipulés. Certains profitent de cette situation pour vendre des livres sur la terre plate. À côté, il y a la majorité silencieuse. C’est à ces gens-là que j’ai envie de parler. Je ne veux pas que la communication soit dictée par les ‘rageux’.”
Ce message clair s’inscrit dans son engagement pour une science accessible et rigoureuse. Lorsqu’il ne débat pas avec des internautes, l’ancien pilote de ligne admet qu’il cède parfois à la tentation de scroller sur son téléphone, notamment dans les transports ou en taxi. Il précise : “Je ne tombe pas souvent sur des choses négatives, plutôt sur du sport… ou des vidéos de chats. La faute aux algorithmes : si on aime une vidéo de chats une fois, c’est fini !”.
