Dix ans du 13-Novembre : « Si on avait pu éviter… », Didier Deschamps s’exprime avec émotion
Le 6 novembre 2025, à l’occasion du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, Didier Deschamps a évoqué avec émotion cette date lors d’une conférence de presse. Le sélectionneur de l’équipe de France, en poste depuis plus de dix ans, a exprimé son ressenti face à la tenue d’un match le même jour que les commémorations nationales.
Il a notamment été interrogé sur la rencontre France–Ukraine, prévue le 13 novembre au Parc des Princes dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Sa réponse a été claire : « Au fond de moi, si on avait pu éviter de jouer ce 13 novembre, ça aurait été bien. Était-ce possible ? Je ne sais pas, ce n’est pas moi qui décide. »
Une journée chargée d’émotions et de devoir de mémoire
Le ton de Deschamps était grave, son visage marqué par l’émotion. Il a expliqué : « C’est une journée particulière, avec de nombreuses commémorations. Sincèrement, je ne me sens pas la force de parler de ce qu’il s’est passé. Par respect pour les familles, pour tous ceux qui ont perdu un proche. »
Il a reconnu la nécessité d’avancer, tout en soulignant l’importance du devoir de mémoire. « Ce sera une journée chargée en émotions, forcément. Le devoir de mémoire sera là, c’est essentiel. Et malgré tout, il y aura un match de football à jouer. »
Un souvenir douloureux du 13 novembre 2015
Ce soir-là, Didier Deschamps était déjà entraîneur de l’équipe de France lors d’un match amical contre l’Allemagne au Stade de France. Aux alentours du stade, trois kamikazes s’étaient fait exploser, tandis que d’autres attaques simultanées frappaient Paris, notamment dans les terrasses et au Bataclan. La tragédie a fait 131 morts et des centaines de blessés, plongeant la France dans l’horreur.
Une marque indélébile pour le football français
Ce soir-là, les joueurs, le staff et le public avaient été confinés plusieurs heures dans le stade avant d’être évacués, bouleversés par la violence des événements. Pour Deschamps, le football avait perdu une partie de son innocence. Il confiait, quelques années plus tard : « On ne peut pas oublier ce qu’on a vécu, ce qu’ont vécu les Français ce soir-là. »
Dix ans plus tard, jouer à Paris le même jour revêt une signification particulière. Si la rencontre contre l’Ukraine est cruciale pour la qualification, le sélectionneur souhaite avant tout que cette journée reste placée sous le signe du respect et de la mémoire. « Il y aura une pensée pour les victimes, c’est une évidence. Ce soir-là, nous étions unis dans la douleur. Dix ans après, nous devons rester unis dans la mémoire. »
