Serge Lama et Nana Mouskouri, deux figures emblématiques de la chanson, ont partagé une longue amitié artistique de près de soixante ans. Pourtant, derrière cette complicité, se cache une histoire bien plus personnelle : une relation amoureuse unilatérale, souvent évoquée mais jamais vraiment confirmée.
Les deux artistes ont récemment évoqué cette période lors de la sortie de leur album commun, Nana au cœur de Lama, où Nana Mouskouri revisite 19 chansons écrites par Serge Lama. Ce projet a permis de dévoiler certains aspects de leur passé commun, notamment leurs sentiments et leur relation.
Ils se sont confiés à Paris Match, revenant sur leur collaboration et sur leur relation intime. Leur première rencontre remonte à 1967, lors d’un concert à l’Olympia. Serge Lama, alors jeune chanteur, accompagnait Nana Mouskouri en première partie. À cette époque, il a été profondément marqué par sa présence sur scène.
Une passion secrète
Serge Lama raconte que dès qu’il a entendu Nana Mouskouri chanter, il a ressenti une véritable passion. Il se souvient avoir été attiré par elle dès le début. Son amour pour la chanteuse grecque était sincère, mais il a toujours été discret à ce sujet.
Leur collaboration a rapidement évolué, notamment grâce à André Chapelle, le producteur de Nana, qui est aussi devenu son mari. Lama a commencé à lui écrire des chansons, où il glissait parfois des déclarations d’amour voilées. Par exemple, dans la chanson Il n’est jamais trop tard pour vivre, il évoque leur amour malgré la souffrance et le temps qui passe.
Serge Lama confie : “J’étais très amoureux d’elle. Cette intimité ne concernait que moi, Nana ne la partageait pas. Ce fut une passion secrète pendant des années. Enfin, pas si secrète…”
Une relation compliquée
Nana Mouskouri, aujourd’hui lucide, a toujours compris la nature des sentiments de Lama. Elle ne joue pas l’ignorance face à ses attentions, mais décline ses avances. Elle explique que ce n’était pas une question d’affection, mais d’impossibilité : elle était très occupée avec ses enfants, ses tournées, et n’était pas disponible.
Elle confie également avoir ressenti une certaine confusion face à cette relation. Même après son divorce en 1975, elle maintient que ses sentiments n’ont pas changé : “Je le préférais près de moi qu’avec moi…”. Cette phrase souligne leur attachement mutuel, tout en restant dans l’émotion d’une histoire inaboutie.
Selon Nana Mouskouri, leur relation a été marquée par la préservation de l’essentiel : l’amour sincère mais non consommé. Elle conclut en affirmant : “On a préservé l’essentiel. On s’aime joliment.”
