Dans ses mémoires, Pierre Arditi revient sur une phrase prononcée par sa mère qui a profondément marqué sa vie. À 80 ans, l’acteur se livre avec sincérité sur cet épisode intime.
Une phrase qui a laissé une empreinte
Invité le 18 novembre 2025 sur le plateau de C à Vous, Pierre Arditi a évoqué une remarque de sa mère, qui a provoqué chez lui un traumatisme durable. Il raconte également cette expérience dans ses livres, notamment dans Le souvenir de presque tout, publié récemment aux éditions Cherche-Midi.
Dans cet ouvrage, l’acteur confie que cette phrase a alimenté une angoisse persistante : la peur de la mort et du temps qui passe. Il explique que cette peur, qui le hante depuis l’enfance, trouve son origine dans une réponse maternelle. Selon lui, sa mère, avec bienveillance, lui avait dit un jour : « T’inquiète pas, c’est juste comme quand on dort, mais on ne rêve plus. » Pour Arditi, cette tentative de rassurer a eu l’effet inverse : elle l’a terrifié pour toujours.
Un ouvrage de souvenirs marqué par l’angoisse du temps
Le souvenir de presque tout n’est pas seulement un recueil d’anecdotes. C’est une plongée dans la psychologie d’un homme conscient du compte à rebours de sa vie. Au fil des pages, il évoque sa famille, ses sœurs, sa compagne Évelyne Bouix, ainsi que cette conscience aiguë du temps qui s’écoule inexorablement.
Il confie : « Je fais le calcul du temps qui reste. Il y a des gens qui vivent sereinement avec ça, qui se promènent comme si la fin n’arrivait jamais. Moi, je ne suis pas comme ça. Je suis né avec cette conscience inverse. »
Ce rapport au temps influence son quotidien. Il avoue ne pas pouvoir s’endormir sans s’évader dans ses rêves : « Je dors pour rêver. » Une phrase simple, mais qui traduit une tentative de fuir cette angoisse viscérale.
Une déclaration touchante et un hommage à sa mère
Malgré cette blessure, Pierre Arditi, aujourd’hui retraité, ne blâme pas sa mère. Ses mémoires apparaissent comme un hommage discret à celle qui, sans le vouloir, a façonné sa sensibilité d’artiste. L’acteur explique que cette parole, aussi dure qu’elle ait été, l’a accompagné tout au long de sa vie. Elle a nourri sa mélancolie, mais aussi son besoin de raconter, de partager et de monter sur scène.
À travers cette confidence, Pierre Arditi dévoile une facette rarement connue : celle d’un homme fragile, marqué par son enfance, qui trouve dans l’écriture et la parole un moyen d’apaiser ses angoisses et de dépasser le silence.
