Un licenciement confirmé par Radio France
Ce n’est plus une rumeur. Guillaume Meurice a été licencié « pour faute grave » par Radio France, comme l’a confirmé l’intéressé lui-même ce mardi 11 juin auprès de l’AFP. L’humoriste, qui était dans la ligne de mire depuis plusieurs semaines, attendait le verdict de la commission de discipline à laquelle il avait été convoqué le 30 mai dernier.
Une décision justifiée par la direction
La radio publique a informé Guillaume Meurice par courrier de la « rupture anticipée de (son) contrat pour faute grave ». Dans un mail adressé au personnel de la Maison Ronde, la présidente de Radio France a expliqué cette décision par une « déloyauté répétée à l’égard de l’entreprise ». Elle a précisé que ni la liberté d’expression ni l’humour n’étaient menacés à Radio France, mais a reproché à l’humoriste d’avoir « envenimé la polémique des mois durant ».
Le contexte des propos polémiques
Guillaume Meurice avait été écarté de l’antenne le 2 mai, quatre jours après avoir réitéré des propos polémiques sur Benyamin Netanyahou tenus fin octobre. Il avait comparé le Premier ministre israélien à une « sorte de nazi mais sans prépuce », déclenchant des accusations d’antisémitisme et une plainte qui a depuis été classée sans suite.
Les réactions à la sanction
Le 16 mai, Guillaume Meurice avait été convoqué à un entretien préalable à une sanction, accompagné d’un délégué syndical Sud. Selon ce dernier, Radio France reprochait à l’humoriste d’avoir répété ses propos polémiques « en sachant que l’Arcom (le régulateur de l’audiovisuel) avait adressé à Radio France une mise en demeure » la première fois.
Soutien des syndicats
Les syndicats de Radio France et de la rédaction de France Inter avaient demandé, le 23 mai, à la direction de renoncer à ce licenciement, arguant que cela « créerait un précédent grave » pour « la liberté d’expression ».