Rachida Dati aurait pris à partie verbalement la socialiste Fatiha Keloua Hachi lors de la commission des affaires culturelles, ce mardi 1er avril. Dans Libération, son entourage a donné sa version des faits ce jeudi.
« Je vais la frapper ». Voici les mots, rapportés par des témoins au Figaro, que Rachida Dati aurait employés envers la présidente de la commission des Affaires culturelles, la socialiste Fatiha Keloua Hachi, ce mardi 1er avril lors de la commission des affaires culturelles à l’Assemblée nationale. À l’origine de cette altercation verbale ? Une suspension de séance décrétée par Fatiha Keloua Hachi alors que les députés débattaient de la proposition de loi suggérant de rassembler France Télévisions, Radio France et l’INA en une seule société. Ce jeudi dans Libération, l’entourage de la ministre de la Culture a donné sa version des faits et nie tout incident.
« C’est archi-faux. La ministre n’a jamais dit cela » a assuré une proche de la maire du VIIe arrondissement de Paris auprès de Chez Pol. « Elles n’étaient pas d’accord, c’est vrai », admet-elle aussi, précisant toutefois que Rachida Dati a surtout eu un échange tendu avec le député insoumis Aurélien Saintoul. « C’était très chaud. Cela n’est pas un incident à proprement parler et ça n’a pas du tout été très violent. C’est l’administratrice qui a dit à la ministre : “N’essayez pas de déformer la procédure” et Dati a répondu : “Ne me parlez pas comme ça” », avait détaillé une autre source proche de la femme politique au Figaro ce mardi.
Rachida Dati aurait eu un vif échange avec l’insoumis Aurélien Saintoul
Suspendue le temps du dîner, la séance de débat a finalement été annulée. Les députés membres de la commission ont reçu un mail de l’Assemblée nationale : « Après échange avec la présidente de l’Assemblée nationale et compte tenu des événements de cet après-midi mettant en cause l’administration de l’Assemblée, la présidente de la commission a décidé d’annuler la réunion de ce soir. Les conditions ne sont pas réunies à ce stade pour poursuivre sereinement l’examen de la proposition de loi. »
Pour Actu.fr, Aurélien Saintoul, mis en cause par Rachida Dati, a également donné sa version ce mercredi 2 avril. L’élu raconte que lorsque cette discussion tendue a lieu, il ne restait que « 4-5 députés » dans la salle. Rachida Dati, agacée « sans doute parce que ça traînait à ses yeux », aurait alors « commencé à parler haut à la cheffe de division de la commission ». « Ça devenait de plus en plus clair que la fonctionnaire se faisait passer un savon. Dati lui a lancé : “Vous pouvez arrêter avec votre petit sourire mais je suis comme ça, je dis la vérité.” Arrêtez de faire de l’excès de zèle », rapporte le témoin qui serait alors intervenu.
Source : Gala