41 ans après la mort du petit Grégory, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a ordonné un supplément d’information en ce qui concerne un potentiel suspect qui avait déjà fait l’objet d’une mise en examen, rapporte Le Parisien, ce mercredi 18 juin.
Un énième rebondissement dans l’affaire Grégory. Le 16 octobre 1984, le corps du petit garçon âgé de quatre ans avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, quelques heures après la signalisation de sa disparition. 41 ans plus tard, le meurtrier n’a toujours pas été retrouvé. Pourtant l’enquête se poursuit et de nombreux suspects ont déjà été arrêtés au fil des années. Ce mercredi 18 juin, Le Parisien rapporte que les enquêteurs s’intéressent à une personne mise en examen il y a quelques années de cela. Dans un communiqué de presse, le procureur général a fait savoir que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a ordonné, ce jour-même, un « supplément d’information » pour « procéder à l’interrogatoire de première comparution de Mme Jacqueline Jacob », la grande-tante de Grégory.
Ce n’est pas tout, la justice envisage même une nouvelle mise en examen « sous la qualification d’association de malfaiteur criminelle ». Pour rappel, cette dernière et son mari, Marcel, avaient été mis en examen en juin 2017 pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », avant d’être annulée en 2018 pour vice de forme. En février 2021, le couple avait clamé son innocence face caméra sur BFMTV. « Nous n’avons rien à nous reprocher » affirmaient-ils à l’unisson, soulignant « ne pas avoir peur de collaborer avec la justice ». L’interrogatoire de Jacqueline Jacob « ne devrait pas intervenir avant quelques mois », a toutefois précisé le procureur général.
Mort du petit Grégory : ce détail qui laisse penser que Jacqueline Jacob est le corbeau
En avril 2021, seulement deux mois après avoir clamé son innocence à la télévision, un rapport d’expertise en « stylométrie » avait été réalisé pour tenter de démasquer le corbeau, ce harceleur qui avait envoyé des menaces par lettres aux parents de Grégory Villemin en 1983. Selon l’expertise, l’écriture correspondait à celle de Jacqueline Jacob. Les experts estimaient qu’il y avait de nombreuses similitudes dans les caractéristiques graphiques comme la forme des lettres et la ponctuation entre ces courriers et l’écriture de la grande-tante du petit garçon. Toutefois, la lettre de revendication du meurtre écrite en 1984 ne correspond pas à son écriture cette fois-ci. « Nous restons extrêmement prudents quant à l’interprétation qui peut-être faite de ce rapport et aux conséquences qui pourraient en être tirées », confiait à l’époque François Saint-Pierre, un des avocats des parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, à l’AFP. Des réponses donc à peut-être prévoir dans les prochains mois.
Source : Gala