par Eddy Mitchell évoque sa fin de vie et son héritage
Connu pour sa franchise, Eddy Mitchell n’a jamais mâché ses mots lorsqu’il parle de sujets sensibles. Le 5 décembre 2025, sur le plateau de l’émission « C à vous », l’artiste de 83 ans a abordé la question de sa mort et de ce qu’il laissera derrière lui. Son discours, sans émotion excessive, témoigne de sa sincérité habituelle.
Ces derniers mois, la santé d’Eddy Mitchell a suscité beaucoup d’inquiétude. Au printemps, l’annulation de sa tournée estivale a créé une onde de choc. Six concerts très attendus avaient été reportés, en raison d’un traitement médical nécessaire et d’un repos prolongé. L’artiste lui-même expliquait que sa priorité était sa santé, malgré la frustration de ne pas pouvoir retrouver son public. Depuis lors, il a traversé une année difficile.
Une année éprouvante pour l’artiste
Il a enchaîné plusieurs incidents : deux pneumonies en un an, une rechute mal diagnostiquée, une opération du nez à Toulon, des passages aux urgences dans le Var, une hospitalisation à Marseille, et une lourde chute à Paris qui lui a cassé le bras. “C’est pas mon année”, confiait-il alors, avec son humour noir, en souhaitant que 2025 se termine rapidement.
Lors d’une interview avec Mohamed Bouhafsi, Eddy Mitchell est resté lucide. La conversation a rapidement dérivé sur son héritage artistique. Après la mort de Johnny Hallyday, plusieurs morceaux inédits avaient été dévoilés, suscitant beaucoup d’émotion. Le chanteur a été interrogé sur la possibilité qu’il en fasse de même. Sa réponse est prudente : “Je ne pense pas maintenant. Maintenant tout est possible”.
Une vision détachée de sa postérité
Avant de préciser sa position, Eddy Mitchell a aussi déclaré qu’il n’avait pas de préoccupations particulières à ce sujet : “Non, je ne pense pas avoir caché les choses, non, il ne me semble pas… puis en plus, ça ne m’intéresse pas vraiment, honnêtement”. Chez lui, la création se vit au présent, sans chercher à bâtir une légende après sa mort. Pour lui, ce qui a été fait suffit, le reste n’a que peu d’importance, dans une vision presque paisible de la fin de vie.
Lors de l’interview, Mohamed Bouhafsi lui a aussi demandé s’il avait déjà prévu l’endroit où il souhaitait reposer. Eddy Mitchell a confirmé, sans hésitation, qu’il avait choisi sa tombe. Il souhaite qu’elle soit située à Saint-Tropez, “parce que c’est joli, c’est un cimetière marin, c’est beau”.
Concernant l’épitaphe, il a répondu avec simplicité : “Oui, oui, ne pas me déranger”. Cette phrase, sèche mais presque humoristique, reflète sa volonté de rester tranquille après sa mort. Il insiste : “Ça ne sert à rien… c’est pas la peine de me déranger”, souhaitant que personne ne vienne troubler sa paix une fois qu’il ne sera plus là.
