Le 20 novembre prochain, Daniel Riolo et Didier Deschamps seront convoqués devant la justice. En mars 2023, le sélectionneur de l’équipe de France a porté plainte pour diffamation contre le journaliste de RMC, suite à une remarque qui a suscité la controverse.
Riolo avait déclaré : « Je crois que le fond du fond qui l’avait blessé, c’est que je dise que dans les affaires louches du football français, son nom revenait. » Il expliquait plus tard qu’il faisait référence à l’OM et à Bernard Tapie, regrettant que ses propos aient été mal interprétés.
Invité sur le plateau de BuzzTV, Daniel Riolo est revenu sur ces événements et a exprimé ses sentiments face à ce conflit avec Didier Deschamps. Il a partagé sa version des faits et le contexte dans lequel il s’est exprimé.
Le style franc de Daniel Riolo
Dans son dernier livre, Riolo, connu pour son franc-parler, loue plusieurs personnalités du football. Il évoque Manuel Amoros comme étant « le plus grand latéral du foot français », qualifie Carlo Ancelotti de « grand coach et super mec » et considère Didier Deschamps comme ayant « une carrière fantastique ». Avec humour, il ajoute : « Oh non ! » et plaisante en disant : « vous allez me prendre pour un pot de miel ! »
Malgré la plainte pour diffamation déposée par Deschamps, Riolo reste direct : « Deschamps nous a menti de A à Z, mais le mensonge est quelque chose qu’il manie parfaitement. » À quelques jours de l’audience, il précise sa position : « Je n’ai pas dit ‘t’es accusé’, j’ai dit ‘il n’est pas loin’ », en référence au scandale de Knysna et à l’affaire VA-OM.
Il confie être « stressé » à l’idée de devoir préparer sa défense, précisant : « J’ai rendez-vous avec mon avocat. » Il regrette également que ce procès soit nécessaire, soulignant que leur relation était « plutôt bonne avant ». Il déplore que Deschamps ait une vision très stricte des relations avec les journalistes, considérant qu’avec lui, c’est « soit tu me suis, soit tu ne me suis pas, c’est blanc ou noir. »
Un dialogue devenu impossible
Daniel Riolo exprime sa frustration face à l’impossibilité de discuter directement avec le sélectionneur des Bleus. Il se demande pourquoi il doit passer par la justice pour ses paroles, tout en précisant qu’il n’est pas le seul à avoir tenu de telles propos et qu’il agit de bonne foi. Il espère convaincre la cour de cela.
Le chroniqueur aurait préféré régler cette querelle lors d’un échange en direct plutôt que devant un tribunal. Il aurait aimé que Deschamps vienne dans son émission pour en discuter, même pour lui expliquer qu’il aurait dû se taire. Selon lui, le journalisme doit favoriser le débat, pas la procédure judiciaire. Malgré tout, il semble prêt à accepter cette issue si le sélectionneur le souhaite.
