19 décembre 2025
TV

Jonathan Cohen au cœur d’une nouvelle polémique sur l’humour et les plateformes

Une polémique dans le milieu de l’humour

Alors qu’il fait la promotion de son nouveau film L’Âme idéale, dont la sortie est prévue pour le 17 décembre 2025, Jonathan Cohen est de nouveau au cœur d’une polémique. L’acteur connu pour ses rôles dans Le Flambeau, Family Business ou encore Sentinelle a toujours montré son intérêt pour les projets diffusés sur les plateformes en ligne.

Lors de la promotion de l’émission LOL : qui rit, sort ! sur Amazon Prime Video, il a lancé une phrase qui a fait beaucoup de bruit : « Arrêtons l’hypocrisie« . Cette déclaration, adressée à Blanche Gardin, a ravivé un débat ancien dans le monde de l’humour, autour de l’argent et des enjeux liés aux grands groupes de streaming.

Les enjeux financiers et la critique d’Amazon

Dans LOL : qui rit, sort !, Blanche Gardin a dénoncé le déséquilibre entre les cachets versés aux stars et les fonds destinés aux associations caritatives. Elle a déclaré qu’elle serait gênée de recevoir 200 000 euros pour une journée de tournage, alors qu’une association pourrait recevoir seulement 50 000 euros, même si elle gagne moins.

Elle a aussi critiqué le modèle économique d’Amazon, en qualifiant certains participants de l’émission de « personnalités sans scrupules« . Ces propos visent clairement des humoristes et acteurs qui acceptent de percevoir de tels cachets pour des programmes produits par des géants du numérique, ce qui peut mettre mal à l’aise certains invités réguliers de l’émission, portée par Philippe Lacheau.

La réponse de Jonathan Cohen

Dans une interview accordée à Télérama, à l’occasion de la sortie de sa comédie Sentinelle pour Prime Video, Jonathan Cohen a répondu à ces critiques. Il reconnaît que le discours de Blanche Gardin comporte des « vérités », mais souligne une contradiction : elle a publié son texte sur Facebook en utilisant un smartphone d’une marque peu irréprochable.

Pour lui, il est aujourd’hui impossible de travailler sans collaborer avec ces grands groupes mondiaux. Il a déclaré : « Arrêtons l’hypocrisie, nous devons tous composer avec ces grands groupes. À part le service public, qui est irréprochable à 100% ? »

Il explique que le fait de continuer à tourner pour Amazon Prime Video permet de générer de nombreux emplois, notamment pour les techniciens et les équipes de tournage. Selon lui, cette réalité doit être acceptée pour continuer à faire son métier.

Un malaise partagé dans le milieu artistique

La position de Jonathan Cohen n’est pas isolée. Sur le plateau de Quotidien, Virginie Efira a exprimé un avis partagé : « Ce qu’on fait de notre argent, ça nous regarde. On ne peut pas faire une course à la pureté : le cinéma c’est aussi une industrie, avec des grands groupes. »

Dans le magazine Elle, l’actrice Adèle Exarchopoulos a aussi évoqué cette difficulté : « Pour parler de ces sujets, il faut être irréprochable, et ce n’est pas le cas ni pour Blanche Gardin ni pour moi. » Elle assume pleinement ses choix, affirmant qu’elle ne regrette pas d’avoir pris de l’argent ou de prendre du plaisir à travailler.

Certains artistes adoptent une posture plus brutale. Ahmed Sylla confie qu’il aurait voulu réagir lors de la polémique, mais précise qu’il n’a jamais été proposé un tel cachet. Ramzy Bedia raconte que ses proches lui ont dit : « Si tu ne le fais pas, on t’ouvre la gorge », face à l’argent proposé pour une journée de tournage, illustrant le fossé entre morale et réalité financière dans le milieu.

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